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Immersion dans les entrailles du CNAP


Le 17 novembre 2016, le CEJART a été reçu pour une visite guidée de la salle des épis, au cœur des réserves du CNAP, par Madame Aude Bodet, directrice du pôle collection et Monsieur Xavier-Philippe Guiochon, conservateur en chef de la mission de récolement et responsable de la collection historique et moderne (1791-1960).

Crédits : Agathe Mathaut

Le CNAP, Centre national des arts plastiques, est un établissement public du ministère de la Culture et de la Communication. Il intervient en tant que collectionneur public et par des actions de soutien à la création. L’une de ses grandes missions est de conserver et d’assurer la diffusion de la collection nationale de l’Etat, en tant qu’héritier des services qui ont acheté des œuvres aux artistes vivant et cela dès la fin du XVIIIe siècle. Les achats et commandes de l’État aux Salons, c’est ça ! Ensuite, les œuvres achetées ont été diffusées : musées, mairies, palais de Justice, écoles, édifices religieux avant 1905, etc. sur l’ensemble du territoire national mais aussi dans les représentations diplomatiques françaises à l’étranger.

Au cours du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, les achats de l’Etat concernaient surtout les œuvres picturales et sculpturales, désormais l’éventail est plus large et comprend également des installations, de la photographie, de la vidéos, des œuvres sonores, du design, du design graphique… toute la richesse de l’art contemporain en somme ! La collection nationale de l’Etat représente plus de 100 000 œuvres, dont 85 000 sont référencées en ligne sur le site du CNAP, dans un souci de mise à disposition auprès du public le plus large.

Crédits : Agathe Mathaut

Après plus de deux siècles d’acquisition, de dépôts et de prêts, le CNAP a mis en place une nouvelle mission, celle du récolement. Le récolement consiste à vérifier la présence et l’état des œuvres qui ont été déposées dans la France entière par l’État. Rappelons que les collections de l’Etat sont aussi inaliénables et imprescriptibles. Afin de mener à bien ce récolement, commencé en 1997, il faut aussi reconstituer l’amplitude historique de cette collection, ce qui donne lieu des situations parfois complexes, puisqu’il faut retrouver la trace de nombreuses œuvres, et cela parfois en menant un nécessaire inventaire rétrospectif (par exemple de 1791 à 1860, aucun cahier d’inventaire ne semble avoir été conservé au sein des archives de l’établissement ni même aux archives nationales). Une équipe de dix personnes est désormais dédiée à cette mission, dont six chargés d’études documentaires, qui travaillent au dépouillement des ressources des archives nationales pour retrouver les traces administratives et scientifiques de ces achats et commandes et reconstituent l’historique des dépôts et des prêts.

Nous avons donc passé deux heures dans les réserves impressionnantes du CNAP, guidés par les histoires des œuvres. Présentation de la collection et de sa typologie, conservation préventive, actions de communication autour de la collection, anecdotes sur le récolement…C’est un mini musée qui s’est ouvert à nous où, sur la même grille, une peinture néo-classique, typique d’une œuvre de Salon, voisine avec de l’abstraction très contemporaine. Monochromes, paysages japonais psychédéliques, photographies abstraites d’un mètre de large, natures mortes ou peintures de portraits : c’est un tourbillon d’art. Cette diversité frappe, on aperçoit ainsi brièvement la riche étendue de la collection nationale de l’Etat, et surtout le soutien continu apporté aux artistes vivants depuis deux siècles.

 

Informations pratiques :

Centre national des arts plastiques (Adresse postale et accueil) Tour Atlantique 1 place de la Pyramide 92911 Paris-La Défense

Site internet du CNAP


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