Directrice artistique de la FIAC (Foire internationale d’art contemporain) depuis 2003, alors que la foire connaissait des difficultés, Jennifer Flay est parvenue à redorer le blason de l’événement et a permis à Paris de revenir au cœur du marché de l’art contemporain international. Née en Nouvelle-Zélande où elle effectue des études d’histoire de l’art à l’université, elle arriva en France au début des années 1980 où elle débuta en tant qu’assistante galeriste chez Catherine Issert à Saint-Paul-de-Vence puis chez Daniel Templon et Ghislaine Hussenot à Paris.
Lorsque Jennifer Flay évoque son parcours, elle insiste sur la chance des rencontres, l’importance du travail et de l’expérience mais aussi l’émotion et la fierté d’un père.
En 1991, après avoir fait ses armes auprès de galeristes de renom, Jennifer Flay décide d’entreprendre et de lancer sa propre galerie rue de Debelleyme dans le Marais. Une autre qualité et expérience, que Jennifer Flay nous fait partager, est celle de la création d’une galerie et d’une entreprise avec les aléas que cela représente, principalement s’agissant du marché de l’art qui connait plusieurs crises, une en 1997 notamment.
A la suite d’événements personnels, Jennifer Flay ferme sa galerie pour quelques temps pour finalement créer une nouvelle structure rue Louise-Weiss dans le XIIIe arrondissement de Paris.
En 2003, on lit à la Une du Magazine Les Beaux-Arts « FIAC 30 ans : anniversaire ou enterrement », Jennifer Flay est appelée pour donner un nouveau souffle à la foire parisienne. Jamais effrayée par de nouveaux challenges, Jennifer Flay raconte qu’à cette époque tous ses proches et amis lui déconseillaient de prendre les rênes de la FIAC. Et pourtant, année après année, la FIAC connaît de nouveaux succès et en 2010, elle est nommée commissaire général de la FIAC succédant ainsi à Martin Béthenod.
Tous les ans, il faut faire encore mieux, réinventer, ouvrir, développer la FIAC pour mettre Paris au centre du marché de l’art contemporain. Pour la 43e édition, le directrice artistique décide d’ouvrir les portes du petit palais et de piétonniser l’avenue Winston Churchill pour “recréer l’esplanade originelle de l’exposition universelle de 1900”. Déterminée à promouvoir l’art et la culture française, Jennifer Flay fut décorée de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2012 et de la Légion d’Honneur en 2015.
Un regard passionné, une attitude bienveillante envers la jeunesse qu’elle souhaite soutenir, c’est avec chance qu’elle accepte d’être « Fairy God Mother », ainsi qu’elle se nomme, de la promotion 2016-2017 du Master 2 de droit du marché de l’art et du patrimoine artistiques.