Dans le cadre d’un séminaire consacré à la régie des œuvres animé par Noémie Wansart, régisseur des œuvres au Château de Versailles, les élèves du Master 2 Droit du marché et du patrimoine artistiques ont eu la chance de suivre une visite peu commune, au cœur du fonctionnement du château.
Avec la statue équestre de Louis XIV comme point de départ, les réserves de sculptures ont été la première étape de la journée. Abritées par les anciennes écuries du Château, elles dessinent un ensemble qui se compose également d’ateliers de restauration et d’une galerie de sculptures et de moulages extraordinaire, copies d’originaux issues des collections de l’Ecole des Beaux-arts, de la Sorbonne et du Musée du Louvre notamment. Une fois regagnées les salles du Château, le groupe a traversé au pas de course le parcours de visite où le public se presse, nombreux, pour regagner les salles Louis XIV, entièrement vides puisque fermées à la visite. Dans cet espace fait d’une enfilade de pièces aux murs de velours colorés, largement modifié au XIXème siècle, les étudiants se sont essayés au constat d’œuvre, mise en pratique des savoirs acquis lors du séminaire. Le groupe a ensuite rejoint l’aile du midi, construite par Jules-Hardouin Mansart et considérablement modifiée après 1830 sur ordre de Louis Philippe pour y accueillir son musée historique dédié à toutes les gloires de la France. Ouvert au public sous certaines conditions seulement, il est aujourd’hui possible d’y voir des œuvres commémorant les succès militaires de Napoléon Ier ainsi qu’une saisissante statue de l’Empereur, au seuil de la mort, à Sainte-Hélène. La visite s’est alors terminée dans la Galerie des Batailles, où des restaurateurs étaient à l’œuvre pour redonner tout leur éclat aux bustes de grands hommes qui scandent cet immense espace. Après quelques explications et une démonstration, Noémie Wansart a profité de la proximité pour faire découvrir aux étudiants le principe des réserves tampons, au sein même du Château.
Opportunité formidable que celle qui nous a été offerte d’arpenter de manière privilégiée ces espaces habituellement fermés au public, il s’agissait également d’une belle manière de clore en pratique ce séminaire sur la régie des œuvres, à travers la mise en œuvre des savoirs théoriques acquis au préalable.